Santuaire de Roncador
16:20
Célébration du Nouvel An Inca. Féminin sacré. Sanctuaire du Roncador. Barra do Garças. État du Mato Grosso. Environ 200 participants par rituel
Sanctuaire du Roncador
Force qui gravite autour de la planète Terre, force qui se concentre en elle, la vie est comme un orchestre composé d’énergies en perpétuel mouvement et développement. Son sol est parcouru de tourbillons qui concentrent, mélangent, signalent et génèrent d’autres mondes possibles : il y aurait finalement peu de choses entre le physique et le spirituel.
Les Maîtres de la Venerável Loja Branca (Loge blanche vénérable) transmettent depuis le centre de la Terre des paroles de libération à ceux qui peuvent les entendre et les partager. Parmi eux, une femme de soixante ans originaire de l’état de Mato Grosso capte tout. Elle se nomme Deusa (Déesse), mais ses proches l’appellent Deuzinha. Elle est membre de la Fraternidade Branca (Fraternité Blanche), un groupe d’êtres supérieurs dont la mission est de prendre soin de l’évolution de la planète et de l’humanité.
“A chaque changement d’ère,
La femme a un rôle prédominant”
João Carlos, du Sanctuaire du Roncador
Et seule une femme pourrait être en mesure de devenir la guide spirituelle de ce lieu situé sur l’un des principaux carrefours énergétiques du monde. Parce qu’au sanctuaire, on est convaincu qu’il est urgent de revaloriser le Féminin, de le sacraliser, après tant de siècles où tant de fonctions, tant de rôles auront été interdits aux femmes, et notamment celui de prêtresse. Il faut qu’elles puissent reprendre la parole, faire rayonner leurs énergies positives, et faire le bien de tous. Pour cela, on adopte une posture gnostique, où l’initiation spirituelle, intérieure et supérieure se fait à travers la profonde connaissance de soi.
En cette période de changement d’ère où de nouvelles directions, de nouveaux guides se font nécessaires pour permettre une évolution qui passe par l’amour, la douceur, la santé et l’harmonie, c’est de tout cela dont nous avons besoin. Et selon la gnose, ce sont surtout les femmes qui sont susceptibles de mettre cela en avant. Ainsi, le Sanctuaire du Roncador représente pour beaucoup une escale sur le chemin du réalignement et de la refondation en vue de temps nouveaux, un centre d’énergie spirituelle ouvert aux gens de toutes les races, croyances et religions.
Pour y arriver, il est nécessaire de parcourir près de trois cents kilomètres de routes difficiles à travers les terres du Mato Grosso, état du Centre-Ouest du Brésil. Le chemin semble interminable, jusqu’à ce qu’on commence à distinguer la Serra do Roncador : située au centre du Brésil, cette chaîne de montagnes aux forêts encore peu connues et aux formations rocheuses impressionnantes nous révèle peu à peu sa beauté. Son nom, “Roncador” (Ronfleur), elle le doit au son grave qu’émet le vent quand il souffle sur ses versants. On le perçoit surtout la nuit, alors qu’il vient ranimer dans les esprits les nombreuses légendes évoquant les êtres fantastiques qui habitent la Serra.
Ce lieu, ce sont quatres maîtres de la Vénérable Loge Blanche qui l’ont choisi pour en faire un temple. Ce sont Sanat Kumara, Saint-Germain, Septenefille et Samael Aum Weor qui convoquèrent Deuzinha pour qu’elle en devienne la prêtresse, la gardienne. L’architecture, tout comme la géographie locale, est une invitation au fantastique, au merveilleux : un château à quatre tours pointues et aux toits colorés, un temple au fond du caverne et deux pyramides de quatre cents kilos en suspension dans les airs...
“La gnose vient d’un désir très simple :
celui de savoir qui nous sommes”
João Carlos, du Sanctuaire du Roncador
Pour pouvoir soigner les gens malades qui viennent à elle, Deuzinha lit dans leur aura, principalement lors des rituels ouverts au public, comme ceux du Nouvel An Inca, qui célèbre l’arrivée du printemps. Chaque année en septembre, viennent alors environ deux cents personnes originaires du monde entier : à la recherche de l’énergie positive, en quête de guérison, ou encore pour procéder à l’alignement spirituel avec le Macchu Picchu. En effet, jumelés par la géographie et par la gnose, les deux sanctuaires concentrent une ère importante dans l'histoire de l'humanité.
Il est dix neuf heures. Les cloches n’en finissent plus de sonner. Dans la grotte-temple, où le vent se fait orchestre et accompagne les chants des participants, le rituel commence. Tous vêtus de blanc, chacun se sera engagé à s’abstenir de relations sexuelles et de viande rouge pendant les sept jours qui viennent de passer. On fait brûler des herbes aromatiques en guise de salutation aux invités qui, guidés par quelques bougies, font un pas de plus vers leur guide. En passant devant chacun, Deuzinha inspecte les auras et fait alors rayonner les énergies de l’évolution.
“De nombreux pèlerins viennent pour se faire guérir physiquement, mais tombent amoureux de l’énergie”
João Carlos, du Sanctuaire du Roncador
Après le diagnostic, le soin peut commencer : les participants s’allongent sous les pyramides, on enduit les malades à l’aide de morceaux de cotons venant absorber des résidus de chair. Les récits de guérisons se sont répandus comme les ronflements de ces montagnes magiques : en passant en quelques temps d’une stricte confidentialité à une formidable notoriété allant bien au-delà du Brésil, le Sanctuaire et sa Déesse ont investi le Brésil et le monde à travers une mission transformatrice et innovante. Que ce soit par la guérison des corps ou par l’enchantement des âmes, depuis les profondeurs de la terre ou provenant de son orbite même, immanquablement, une énergie nouvelle transforme ceux qui viennent y séjourner.
entretien
Carlos Magno
03:57