Église Notre Dame de Penha

Cette église de Notre Dame de Penha est aussi l’église des falaises, des horizons, des beaux paysages, ainsi que des petits stands qui rappellent Bahia et le retentissement des tambours qui, depuis la fin de l’Empire Brésilien, font que les paumes des mains, les voix et les corps des Noirs viennent à leur tour occuper les espaces de la foi.

 “Protège moi, Notre Dame de Penha”

Hymne à Notre Dame de Penha

L’histoire raconte qu’un pèlerin français, appelé Simon, rencontra l’image de la Vierge sur le mont Peña de Francia (Rocher de France), dans la province espagnole de Salamanca. Dans cette même région, le premier miracle eut lieu : un groupe de persécutés demanda à l’image de les aider à s’enfuir, ce qui leur fut concédé. De là, la bonne nouvelle se répandit et Notre Dame du Rocher fit beaucoup d’adeptes à Guimarães, au Portugal. Une de ces réalisations les plus remarquables est inscrite dans les livres d’histoire et d’architecture : pour la remercier de l’avoir guéri d’une maladie grave, le roi du Portugal D. Sebastião érigea en son honneur une des églises les plus importantes du pays : l’Église de Penha da França.

Au Brésil, elle fut d’abord célébrée à Vila Velha, ville de l’Espírito Santo, au milieu du XVI^e siècle : aujourd’hui encore, au Couvent de Penha, a lieu la troisième fête catholique du Brésil. Et, au début du XVII^e siècle, Rio de Janeiro a été la deuxième ville brésilienne à recevoir sa bénédiction.

“Vous êtes la patronne de Rio,
Vous êtes la protectrice du Brésil,
Vous êtes la reine du monde,
Notre mère consolatrice”

Hymne à Notre Dame de Penha

Autour de 1635, comme le Capitaine Baltazar de Abreu Cardoso grimpait sur un rocher qui lui appartenait pour observer ses plantations, il fut attaqué par un énorme serpent. Il demanda l’aide de Notre Dame, qui était sa patronne, à la suite de quoi un lézard apparut et mangea le serpent. En signe de gratitude, le Capitaine fit construire en ce lieu une chapelle où il mit l’image de sa protectrice.

Après cela, Baltazar grimpait le rocher non seulement pour voir sa plantation - et la vue épatante de la baie de Guanabara - mais aussi pour offrir des prières à Notre Dame de Penha. Des amis et des parents se joignirent à ses montées pour témoigner de leur foi et de leur amitié. Au fil des années, la dévotion augmenta sans cesse, et le Capitaine légua tout son fief à la vénération de la sainte patronne.

En 1870, la première chapelle fut démolie et fut remplacée par un temple qui compte aujourd’hui parmi les principaux sanctuaires catholiques du monde. Les trois cent quatre-vingt-deux marches, sculptées à même la roche sur laquelle le Capitaine Baltazar grimpait, accueillent maintenant les pieds et les genoux de d’une multitude de pèlerins qui font des voeux ou rendent grâce pour ceux qui ont été exaucés.

Le premier dimanche d’octobre, il y a une fête spéciale pour commémorer Notre Dame de Penha et son sanctuaire à Rio de Janeiro : une histoire de la foi vieille de trois cent quatre-vingts ans, qui invite des hommes et des femmes à retracer ce chemin.

“Tu es Marie, mère de Jésus,

Dame de Penha"

Prière de louange à Notre Dame de Penha

Sur le sommet de cette montagne, tout incite à la croyance : les chansons qui harmonisent tous ces coeurs, le paysage qui repaît les yeux, les nombreux ex-votos qui prouvent la réalisation des voeux faits à la dame de Penha. Des hauteurs de la foi, vivifiés, les yeux pèlerins arrivent ici à discerner les chemins qu’ils doivent emprunter dans le quotidien.